Les nouveaux outils technologiques doivent être abordés dans une perspective d’évolution et d’adaptation plutôt que de rejet.
Le conflit qui anime les taxis et les VTC un peu partout en Europe, et dernièrement à Madrid et Barcelone (où les véhicules Cabify sont à l’arrêt) est révélateur de l’évolution technologique et sociale qui anime la société d’aujourd’hui. D’un côté, une profession traditionnelle n’ayant que peu changé depuis l’invention de l’automobile à la fin du XIXe siècle, est devenue plénipotentiaire au point de fixer le nombre de ses propres collaborateurs, voire comme à Barcelone de s’immiscer jusque dans le choix des modèles de véhicules autorisés à circuler dans la ville ; de l’autre, une nouvelle forme de collaboration pour le transport des particuliers, gérée par des start-ups faisant appel aux dernières technologies, crée de nouvelles méthodes de travail, ce qui fait nécessairement évoluer le volet social de la profession. En France comme en Espagne, l’apparition des VTC a à l’origine permis à des particuliers d’embrasser une carrière d’autoentrepreneur, événement salutaire dans certaines départements sinistrés français ou dans un pays comme l’Espagne où le taux de chômage officiel frôle toujours les 15 %.
Presse numérique : de nouvelles formes d’écriture
La situation actuelle des VTC n’est pas sans rappeler la révolution d’Internet et ses conséquences sur la plupart des habitudes de consommation. La presse traditionnelle n’a jamais vécu pareille mutation depuis l’invention de l’imprimerie par Gutenberg. Une partie de l’indestructible branche des ouvriers du livre a été emportée par la tourmente ; désormais c’est au tour des journalistes de prendre le train numérique en marche, au risque de perdre leur emploi. Ils doivent pour cela être assistés de stratèges de la mutation visant à trouver un modèle économique viable pour passer du tout-papier au papier-écran puis au tout-écran. Mais la manière même d’écrire doit être radicalement changée : rédaction d’articles plus courts et surtout optimisés pour une détection maximale sur les moteurs de recherche : l’adage « écrire pour être vu » a remplacé celui d’être lu. Sans oublier l’emploi des réseaux sociaux pour cibler au mieux le E-lecteur final.
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Les zones commerciales ont tué le petit commerce, pas Internet
D’aucuns critiquent l’avènement d’Internet et du commerce en ligne dans sa globalité, facteur de destruction du commerce traditionnel. Si Amazon et consorts règnent aujourd’hui en maître sur le E-commerce, bien des petites boutiques des centres villes avaient déjà baissé rideaux, happées par les ouvertures des hypermarchés en périphérie, lesquels hébergent des galeries marchandes qui font moins la part belle à la créativité et à l’initiative privée, laissant la place aux grandes chaînes de distribution. Face à la désertification des centres anciens les boutiques en ligne représentent un nouveau canal de distribution et permettent même à des mouvements alternatifs autrefois inconnus, d’écouler produits alimentaires bio et marchandises éthiques.
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